Si la lecture du recueil Lettres pour le monde sauvage est chavirée par des sensations d'été, de bonheur d'être au monde, c'est que la mémoire des paysages est, chez Wallace Stegner, extraordinairement active.
Claire Devarrieux, LIBÉRATION
Wallace Stegner est né le 18 février 1909 à Lake Mills, dans l’Iowa. Romancier, nouvelliste, historien, professeur et militant écologiste, celui qu’on appelle souvent le « doyen des écrivains de l’Ouest » (« Dean of Western Writers ») s’est imposé aussi bien à travers ses textes de fiction que ses essais.…
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Récits - Totem n°178
ISBN 978-2-35178-780-9
Parution le February 4, 2021
208 pages - 8,90 Euros
Écrivain majeur de l'Ouest américain, Wallace Stegner a grandi au début du XXe siècle dans la région des Prairies, au nord du Montana et du Dakota. Évoquant les trésors, les mirages et les gens de passage, l’auteur livre ici un témoignage sur un monde qui n’est plus. Mais un monde qui lui a appris à tendre l’oreille au bruit de l’eau des montagnes et à respecter des valeurs héroïques comme la grandeur d’âme et la dignité. Un monde qui a fourni la matière essentielle à son œuvre et à son engagement politique pour la préservation d’une nature vierge.
Mêlant récits autobiographiques et réflexions sur l’environnement, Lettres pour le monde sauvage donne à voir la complexité de la vie dans l’Ouest, la beauté immaculée de ses paysages et les hommes qui ont fait l’Amérique d’aujourd’hui.
Si la lecture du recueil Lettres pour le monde sauvage est chavirée par des sensations d'été, de bonheur d'être au monde, c'est que la mémoire des paysages est, chez Wallace Stegner, extraordinairement active.
Un livre idéal pour découvrir cet immense écrivain, pionnier du nature writing.
D’une rivière de montagne au « paradis des chevaux » dans le Grand Canyon, [Wallace Stegner] décrit comme personne, dans tous leurs frémissements et nuances, ces étendues « ouvertes, magnifiques, indolentes, proches de tout dieu que vous voudrez bien y voir ».
Entrer dans ces magnifiques Lettres pour le monde sauvage, c'est saisir son bâton de marche puis, au son de Peer Gynt, prendre la piste pour ne pas perdre définitivement son humanité, en rétablissant le contact avec la terre naturelle et charnelle.
Son amour pour une nature préservée et pour l’Ouest est éclatant.
Prix Pulitzer en 1972, Wallace Stegner n’a eu de cesse sa vie durant de rendre hommage à l’Ouest américain, trop souvent méprisé par la côte Est.
Enchanteur, déchirant, éminemment estimable.