Découvrez le chef-d'œuvre qui a inspiré Victor Hugo et Émile Zola.
Vous aimez Victor Hugo, Alexandre Dumas ou Honoré de Balzac ? Et si on vous disait qu’au XIXe siècle, un autre écrivain, plus célèbre alors que les trois réunis, faisait trembler tout Paris… avant de sombrer dans l’oubli ?
Le pitch
Paris, 1838. Dans les ruelles sombres, emplies de misère de l’île de la Cité, Rodolphe, un énigmatique prince germanique déguisé en simple ouvrier, vient en aide aux opprimés. C’est ainsi qu’un soir, il sauve des griffes du Chourineur, un ancien bagnard, Fleur-de-Marie, une jeune fille surnommée la Goualeuse en raison de sa belle voix. Cette rencontre marque un tournant dans la vie de Rodolphe, qui ne s’est jamais remis de la disparition de sa fille des années plus tôt.
Le phénomène
En plus d’être le premier roman-feuilleton à remporter un grand succès populaire, Les Mystères de Paris devient un vrai phénomène de société. Les aventures de Rodolphe, de Fleur-de-Marie et du Chourineur fédèrent des lecteurs issus de toutes les strates de la société. Comme l'explique Théophile Gautier, journaliste contemporain d'Eugène Sue, "Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire : ceux-là se les font réciter par quelque portier érudit et de bonne volonté."
Mais alors, pourquoi un tel succès ? À une période où la population est fascinée par les faits divers, l’imaginaire du crime et les lieux inquiétants, Eugène Sue développe une intrigue à suspense en plein cœur des bas-fonds de la capitale. Il crée un genre nouveau, celui des "mystères urbains", qui sera par la suite décliné dans d’autres villes que Paris, en France et à l’international, par d'autres auteurs : les mystères de Marseille, de Lyon, de Londres, de Naples…
Et quelques années plus tard, les pâles copies font place à de grandes œuvres inspirées directement de l'écriture et de l'histoire d'Eugène Sue. Le Comte de Monte-Cristo et Les Misérables, entre autres.
Trois (excellentes) raisons de le lire
- Pour découvrir ce qui faisait trembler Paris au XIXe. Pour écrire son œuvre, Eugène Sue arpente les rues de la capitale, des salons huppés aux sombres coupes-gorges. Il mêle aussi l'actualité à son intrigue (pratique, pour un roman paru dans la presse quotidienne). Le portrait de Paris est donc très fidèle.
- Pour son rythme et son suspense. Les Mystères de Paris ont été publiés au rythme d'un chapitre par jour dans un quotidien, Le Journal des Débats. Il permettait de fidéliser les lecteurs, il fallait donc donner envie d'acheter le numéro du lendemain. À chaque fin de chapitre, un cliffhanger !
- Pour l'impact sur la littérature mondiale. Il y a un avant, et un après Eugène Sue : “On lit Splendeurs et misères des courtisanes ou Les Misérables, que Balzac et Hugo n’auraient pas écrits s’ils n’avaient lu le roman d’Eugène Sue.” explique Émilie Pézard, préfacière de notre édition.
Vous savez quoi faire : foncez lire Les Mystères de Paris !







